« Diviser par 10 les émissions de CO2 du ciment, c’est possible »

Mohend Chaouche, directeur de recherche au CNRS à l’ENS Paris Saclay

En bref

  • Le ciment, qui est le principal constituant du béton, est à l’origine à lui seul d’environ 7 % des émissions mondiales de CO2.
  • L’objectif du nouveau laboratoire commun « Matériaux cimentaires éco-efficaces » (MC²E), fruit d’une collaboration entre le CNRS, l’ENS Paris Saclay et Ecocem, est de développer des ciments alternatifs à faible impact carbone.
  • Les chercheurs du MC²E ont réussi à diviser par cinq la quantité de ciment dans les bétons.
  • Ils ont également mis au point un nouveau ciment (breveté) basé sur des résidus de l’industrie sidérurgique, dont l’impact carbone est réduit d’environ 80 % par rapport à un ciment classique. Ce nouveau ciment est déjà sur le marché.
  • Il pourrait donc être possible d’atteindre assez rapidement la neutralité carbone dans ce domaine sans avoir à recourir à des techniques dites de rupture.

Le dérèglement climatique, lié notamment aux 43 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) émises par les activités humaines par an rend urgent l’accélération des activités de recherche dans tous les domaines menant à des solutions bas carbone. Le ciment, qui est le principal constituant du béton, est à l’origine à lui seul d’environ 7 % des émissions mondiales de CO2

L’objectif du nouveau laboratoire commun (LabCom) « Matériaux cimentaires éco-efficaces » (MC²E) est de développer des ciments à faible impact carbone. Il est le fruit d’une collaboration entre le CNRS, l’ENS Paris Saclay et la société Ecocem. Cette collaboration a notamment permis de mettre au point un nouveau ciment breveté basé sur des résidus de l’industrie sidérurgique et dont l’impact carbone est réduit d’environ 80 % par rapport à un ciment classique. 

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